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 Résumés

Une réception inattendue


Un trou de Hobbit (© John Howe) Dans un trou de la Colline vivait Bilbo Baggins, un Hobbit. Son logis, richement décoré, comptait parmi les plus confortables, car Bilbo était issu d'une famille riche et renommée.
Les Hobbits étaient de petits personnages bedonnants et rieurs, aux pieds poilus. Ils craignaient principalement les Humains et la seule « magie » dont ils usaient était leur aptitude à disparaître promptement lorsque l'un d'eux s'approchait d’un pas pesant. Les Baggins avaient la réputation d'être une famille sans histoire, aux réactions prévisibles, et peu encline aux aventures.
Cependant, lorsque Bilbo eut vingt-cinq ans, il dérogea à la règle car l'aventure se présenta à sa porte, en la personne d’un vieillard qu’il vit passer devant chez lui. Après un échange de salutations courtoises, le vieil homme lui apprit qu'il cherchait quelqu'un pour prendre part à une expédition. Mais Bilbo ne lui répondit pas, car il souhaitait en lui-même le voir partir, afin de ne pas se retrouver entraîné dans une entreprise hasardeuse.
Le vieillard persévéra et lui révéla son identité: il s’agissait de Gandalf le magicien. Bilbo se remémora de suite les histoires et les feux d'artifices renommés de son visiteur, mais n'accepta pas pour autant sa proposition. Puis, rentrant rapidement chez lui, il invita tout de même Gandalf à venir prendre le thé le lendemain.
Avant de partir, Gandalf traça sur la porte de Bilbo un signe dont ce dernier n'eut connaissance que bien plus tard. Ce symbole signifiait que cette demeure était celle d'un cambrioleur, en quête d’un travail de chercheur de trésor bien rémunéré.

Lorsque la sonnette retentit le lendemain, Bilbo crut donc ouvrir à Gandalf, mais ce fut un Nain du nom de Dwalïn qui entra, tel un invité attendu. Il fut bientôt suivi de douze autres Nains qui se succédèrent par petits groupes à la porte. Il y eut donc Balïn, Kili, Fili, Dori, Nori, Ori, Oïn, Gloïn, Bifur, Bofur, Bombur et Thorïn. Avec le dernier groupe entra enfin Gandalf, organisateur de cette réception impromptue. Bilbo fut pour le moins déconcerté, mais son hospitalité naturelle l’incita à ne rien dire, et il fournit nourriture et boisson à ses invités.
Le chant des nains (© John Howe) Après le repas, Thorïn et Gandalf restèrent à fumer la pipe, pendant que les douze autres Nains débarrassaient la table sous l'oeil inquiet de Bilbo. Lorsque tout fut enfin terminé, ils sortirent leurs instruments sous l'ordre de Thorïn, et se mirent à chanter et à jouer un chant qui réveilla le côté aventureux de leur hôte. Bilbo tenta de réfréner ce sentiment : une grande peur ainsi que l'envie de s'enfuir ou de se cacher s’emparèrent de lui. Thorïn le remarqua et le Hobbit fut contraint de s'asseoir afin d'écouter son discours.
Thorïn commença donc à décrire l'expédition périlleuse dans laquelle ils devaient tous se lancer, mais Bilbo, à la mention du destin funeste qui pourrait les y attendre, poussa un cri perçant qui surprit  l'assemblée. Il demeura en état de choc pendant un long moment et dut se reposer à l'écart de la compagnie. Une fois remis de ses émotions, il s'avança vers les Nains et entendit les doutes de Gloïn quant à sa capacité à les aider dans leurs affaires. Consterné, il fut soudainement pris d’un intense désir de se joindre à eux.

Gandalf, mettant fin aux dernières réticences des Nains, déplia une carte indiquant une entrée secrète qui leur permettrait d’accéder à leur but. Il remit ensuite une petite clef d'argent à Thorïn et ils commencèrent à discuter sur le chemin à prendre et la manière de procéder. Bilbo demanda des
précisions sur le motif de leur voyage. Le Nain lui expliqua comment Smaug le Dragon avait chassé ses ancêtres devenus Rois sous la Montagne. Convoitant leurs immenses richesses,
il s'était emparé de tous leurs trésors, tuant la plupart d’entre eux et condamnant le reste à s'exiler et à travailler durement pour survivre. Leur objectif consistait donc à récupérer leur bien  et à faire payer à Smaug ses méfaits et sa cruauté.
Une fois cette partie de l'histoire éclaircie, Gandalf apprit à Thorïn comment le hasard l’avait mis en présence de son père Thraïn, disparu depuis longtemps et prisonnier dans les cachots du redoutable Nécromancien. Thraïn lui avait confié une clef et une carte à l’intention de son fils et c’étaient donc ces deux objets que Gandalf venait précisément de lui transmettre, s’acquittant ainsi de sa promesse. Bilbo, sentant sa peur revenir, leur proposa à tous d'aller se coucher afin de pouvoir partir tôt le lendemain - tout en se demandant si lui-même trouverait le courage de les accompagner.


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