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 Résumés
Contes et Légendes Inachevés

Troisième Age (2/2)


    Les Contes et Légendes Inachevés (CLI) sont de courts textes de JRR Tolkien réunis sous ce titre par son fils Christopher après sa mort. Ce sont des compléments d'information sur ses textes les plus importants que sont le Silmarillion ou le Seigneur des Anneaux, jouant un peu le même rôle que les appendices de ce dernier. A chaque partie correspond un âge du monde, et la dernière partie, inclue dans le troisième livre, parle plus généralement de problèmes concernant plusieurs âges du monde.
Le troisième âge (quatrième partie)


   Comme la partie précédente, c'est un complément d'information sur trois sujets intéressants et peu développés dans le SdA. (Cette partie se trouve dans le livre du 3e âge mais elle a été détachée pour des raisons de lisibilité.)


I. Les Drúedain

   Au premier âge, les gens de Haleth, un peuple humain forestier, cohabitaient avec une race particulière qu'ils nommaient drûg. Leur apparence n'était pas très plaisante, mais leur rire était chaud et ample, et ils haïssaient les Orques. Si bien que les elfes les nommaient Drúedain, ajoutant le suffixe edain à leur nom en guise d'éloge. Mais ils étaient peu nombreux, et quelques familles seulement réussirent à regagner les Embouchures du Sirion où régnait la paix. Ils aidaient volontiers les autres peuples en les faisant profiter de leur savoir, notamment des plantes, ou de leur odorat, très utile pour la chasse à l'Orque. Mais leurs techniques étaient rudimentaires, bien que le talent pour les utiliser ne leur fasse pas défaut. Lorsqu'ils disposèrent d'instruments suffisamment solides, ils sculptèrent des figures d'hommes ou d'animaux, et certains des plus habiles Drúedain leur donnèrent même semblance de vie. Il leur arrivait de façonner des visages d'Orques qu'ils plaçaient sur leurs frontières, et ces Orques étaient représentés se sauvant à toute jambe, ou bien ils se sculptaient eux-même, plaçant la figure au bord d'une route. Et les Orques craignaient les sculptures comme leurs auteurs.
Ce peuple avait en étrange pouvoir, celui de se tenir immobile des jours durant, lors d'un moment de chagrin ou pour monter la garde, et on pouvait presque les confondre avec leurs statues. En cas de danger, ils donnaient l'alerte par un sifflement strident, si bien que les gens de Haleth disposaient leurs figures sculptées pour se protéger de leurs ennemis.


II. Les Istari

   Les Mages (Istari en quenya et Ithryn en sindarin) apparurent en Terre-du-milieu vers l'an 1000 du troisième âge. Les Hommes les prirent au début pour des Hommes comme eux, car ils ressemblaient au commun des mortels, mais ils aimaient les voyage et l'errance, et ils se familiarisèrent avec la Terre-du-milieu et ses habitants sons rien révéler de leurs pouvoirs ni de leurs desseins.
   Et lorsque ressurgit l'ombre de Sauron, ils se firent plus actifs, incitant Hommes et Elfes à s'éveiller. Et les Hommes remarquèrent alors qu'ils ne mourraient pas et se mirent à les craindre tout en les aimant, les prenant pour des Elfes. Mais ils venaient de l'Extrême occident, au-delà des mers, bien que seul Círdan ne le sût. Ils étaient des émissaires des Valar qui, avec le consentement d'Eru, envoyèrent en Terre-du-milieu des membres de leur propre Grand Ordre ayant revêtu un corps d'homme véritable, sujet aux peurs, aux douleurs et aux fatigues de la terre, mais capables de supporter la faim, la soif et même la mort. Ils leur fut interdit de révéler leurs pouvoirs ou de les utiliser pour convaincre les Elfes et les Hommes, car ils devaient plutôt les conseiller et les persuader de faire le Bien.
  On ignore leur nombre, mais cinq de leurs chefs vinrent au Nord de la Terre-du-milieu. Le premier, vêtu de blanc, paraissait noble et tous le tinrent pour le premier de son ordre. Suivirent deux vêtus de bleu, et un qui portait un habit couleur de terre ; et le dernier qui vint était plus petit, paraissait plus vieux et s'appuyait sur un bâton. Mais dès son arrivée aux Havres Gris, Círdan devina en lui une grande sagacité et une force d'âme peu commune, et il lui remit le Troisième Anneau, Narya-le-Rouge. Le Blanc Messager fut appelé Curunír par les Elfes, Saruman par les Hommes. Les deux bleus, les Ithryn Luin, allèrent à l'Est en compagnie de Saruman, et on ignore ce qu'ils devinrent. Radagast le Brun, le quatrième, se prit d'amour pour les bêtes qui foisonnent en Terre-du-milieu, et seul le dernier resta fidèle à son devoir, car Saruman trahit sa haute mission, et les Elfes le nommèrent Mithrandir, le Gris-pèlerin, car il ne cessait de voyager à pied, et son bâton sur lequel il s'appuyait lui valut le nom de Gandalf, l'Elfe au Bâton, parmi les Elfes du nord qui le croyaient de la même race qu'eux.
  Lorsque Sauron ressurgit, il se leva lui aussi et remporta la victoire, bien qu'il fut renvoyé parmi les morts pour un bref répit, et il revint vêtu de blanc. Et lorsque l'ombre de Sauron fut chassée, il s'en alla pour toujours au-delà des mers.

  Plus loin, dans un autre essai traité dans ce livre, Tolkien écrit que les Istari sont des Maiar, et une discussion étymologique technique sur les nombreux noms de Gandalf conclut ce chapitre.


III. Les Palantíri

  Utilisées régulièrement et officiellement jusqu'à la fin du deuxième millénaire du troisième âge, les pierres furent peu à peu abandonnées par crainte que Sauron n'en possède une, mais aussi à cause de la décadence du Gondor. Saruman prit possession d'Orthanc et de sa pierre en 2759, mais ce n'est qu'en 3018, lorsque Pippin l'utilise, qu'on comprend le lien qui unit Orthanc et Barad-dûr, alors que le Conseil Blanc ne s'était encore jamais soucié de la dangerosité de ces pierres, les croyant "innocentes", c'est-à-dire refusant de servir de noirs desseins. Denethor aussi l'utilisa, mais pour sonder la puissance de l'ennemi, ce qui le plongea dans un noir désespoir.
  La Tradition des Clairvoyantes s'est perdue au cours du temps, mais on peut dire que c'étaient des blocs de verre ou de cristal noir opaque parfaitement sphérique, permettant de voir tout ce qui était éclairé dans une direction précise. Le principe d'ensevelissement consistait à enfermer la pierre dans de noir d'un coffre l'empêchait de communiquer avec l'extérieur. Elles ne transmettaient pas de sons, mais on pouvait néanmoins "transmettre des pensées" pour peu que l'utilisateur ait donné une forme linguistique à cette pensée dans son esprit.

Envoyé par Calimo

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