Merry, Pippin, Sam et Frodon franchirent la rivière au Bac de Châteaubouc. Alors qu’ils atteignaient l’autre rive, ils virent une forme sombre penchée, qui inspectait le sol. Elle finit par repartir, et Merry demanda ce que c’était. Frodon lui répondit qu’il le lui expliquerait une fois leur arrivée. Ils retrouvèrent Fredegar Bolger dans la nouvelle maison de Frodon.
Frodon, Sam et Pippin prirent un bain et un copieux souper, puis Merry leur demanda de raconter leurs aventures. Pippin lui parla alors des Cavaliers Noirs et ils lui firent le récit complet de leur traversée de la Comté. Merry demanda à Frodon s’il comprenait ce qui se passait. Frodon voulut à cet instant leur révéler qu’en vérité, il quittait la Comté.
A sa plus grande surprise, Merry le devança en dévoilant ses projets. Et Pippin lui annonça à son tour qu’ils avaient deviné depuis longtemps ses véritables intentions, et qu’ils comptaient l’accompagner. Puis ils lui révélèrent qu’ils connaissaient l’existence de l’Anneau, avant même le départ de Bilbon.
En effet, un an avant son undécantième anniversaire, Merry avait surpris Bilbon en pleine « disparition », pour échapper aux Sacquet de Besace. Après avoir lu son livre secret, il apprit l’existence de l’Anneau, et de là naquit son envie et celle de ses compagnons d’en savoir plus. Ils récoltèrent donc plusieurs informations, notamment grâce à l’aide de Sam, jusqu’à ce que celui-ci ne se fasse prendre en flagrant délit par Gandalf.
Bien que frustré de voir son secret si facilement éventé, Frodon en conçut un grand soulagement et reçut avec joie leur décision de l’accompagner dans ses aventures. Ils partiraient tous, à l’exception de Fredegar, qui était trop attaché à la Comté. Celui-ci aurait pour mission de faire croire le plus longtemps possible que Frodon était toujours là.
Ils décidèrent de partir le lendemain à l’aube et de passer, non pas par la route, mais par la Vieille Forêt, ce qui horrifia Fredegar. Cette forêt avait en effet une très mauvaise réputation chez les Hobbits, qui disaient que ses arbres pouvaient se déplacer et tentaient de nuire à toute personne qui pénétrait dans leur domaine.