
John Ronald Reuel Tolkien naquit le 3 janvier 1892, à Bloemfontein (Afrique du Sud).
En 1895, sa mère, Mabel, décida de revenir à Birmingham, berceau familial, avec ses deux fils : John et Hilary Arthur Reuel.
Leur père malade, ne pouvant les suivre, décéda le 15 février 1896.
Sa disparition eut pour conséquence une gêne financière pour la famille, aggravée par la conversion -mal vécue par ses proches- de Mabel au catholicisme (1900).
Elle disparut prématurément à son tour en décembre 1904, à l'âge de 34 ans. Ronald garda d'elle le souvenir d'une sainte.
Le père Francis Morgan devint son tuteur et l'éleva dans la foi catholique. John Ronald s'enchanta d'avoir pour terrain de jeux un village des environs de Birmingham, dont il dessina et peignit les paysages. La voie ferrée voisine menait à des gares du Pays de Galles aux noms étranges, ce qui l’amena tout naturellement à apprendre le Gallois, puis à s'apercevoir que tous les noms propres ont un sens dans la langue qui les produit. De là découla notamment sa passion pour les langues imaginaires comme le Sindarin, inspiré du Gallois, et le Quenya, dérivé du vieux Finnois.
Voué à devenir philologue et poète épique, il détestait Shakespeare et adorait
Beowulf, poème vieil anglais dont il fit plus tard une analyse et une critique reconnues, et qui influença sans nul doute son œuvre.
En 1905, lui et Hilary furent hébergés chez une tante. Ce fut là que Ronald rencontra Edith Bratt, dont il devint très proche. Vers 1909, le père Francis Morgan, s'aperçut de leur amour et refusa tout compromis. En 1910, soucieux d’éloigner Edith et Ronald, il ordonna aux deux frères de déménager.

Tolkien devint boursier à Oxford en 1911, et vit la parution de ses premiers vers cette même année. Il passa avec succès ses derniers examens, avant d'être enrôlé dans l'armée. En 1916, il épousa Edith Bratt. Revenu du front malade, il passa le reste de la guerre à amorcer l'Histoire de la Terre du Milieu. Sa mythologie personnelle se mit ainsi en place. Son premier fils, John, naquit peu après son retour en Angleterre.
Ronald participa à l'élaboration du dictionnaire d'Oxford en tant que lexicographe. Michael, son deuxième fils, naquit en 1921. En 1923, le
Livre des Contes Perdus était pratiquement terminé. Tolkien le rebaptisa alors le
Silmarillion.
Il enseigna l'Anglais à l'université de Leeds (1920) puis à celle d'Oxford (en 1925 : année de naissance de son troisième fils, Christopher), où commença sa longue amitié avec C.S. Lewis. Il fonda le groupe des Coalbiters (1926) puis celui des Inklings.
Sa fille, Priscillia, naquit en 1929.
Pour l’anecdote, ce fut en corrigeant les copies de ses élèves que Tolkien tomba sur une feuille blanche et y rédigea les premières lignes de
Bilbo le Hobbit. Tolkien écrivit l'histoire jusqu'à la mort du dragon Smaug, et la raconta à ses enfants.
Mais les enfants grandissent, et le roman inachevé tomba dans l'oubli. Heureusement, l’une de ses étudiantes le découvrit avec enthousiasme, ce qui incita alors Tolkien à en achever le récit. Ce roman, publié en 1937, devint instantanément un classique, et conquit nombre de lecteurs, avides d'une suite.
Ce fut ainsi qu’encouragé par le succès que rencontra l’œuvre, Tolkien travailla pendant 12 années au
Seigneur des Anneaux, (publié en 1954-1955). L'édition américaine de cette grande épopée fit de Tolkien un auteur « culte » sur les campus.
Après avoir quitté son poste de professeur en 1959, Tolkien consacra le reste sa vie aux textes du
Silmarillion, un cycle de mythes complexes ayant trait à la Terre du Milieu. Il déménagea au bord de la mer pour demeurer auprès de sa femme gravement malade. Elle mourut le 29 novembre 1971.
J.R.R. Tolkien disparut en 1973, laissant à son fils Christopher, qui rassembla et organisa ses notes, le soin d'achever l'Histoire de la Terre du Milieu.